l'incompréhension règne
le spectre bleu de la peur traîne
j'ai froid rime avec j'ai envie de toi
de ces mots sans histoire
mon cerveau comme une passoire
sélectionne ceux
qui sonnent creux
de déplacement en déplacement
j'entends le vent
qui crie les reflets
d'une enfance rejetée
mettre ma tête dans un four
jusqu'à en devenir sourd
dans cette obscure boîte sombre
tout se brise comme une ombre
la flamme de l'être ancien
est soufflée comme trois fois rien
ces jeux de miroirs
ne reflètent que si peu d'espoir
ce n'est pas le soir qui tombe
c'est la lumière qui devient l'hécatombe
d'une dualité j'ai fait mon deuil
de cet autre qui reste sur le seuil
je ne veux ni fleur
ni faveur
ni lueur
ni senteur
ni douceur
cette porte que je referme
d'un geste ferme
jamais plus je ne veux
l'ouvrir même aux dieux
je reste là
ou mon égo m'abat
je ne meurs pas
je ne vis pas
je ne suis pas
je suis pas à pas
ce chemin tout tracé
à l'ombre des pommiers
c'est le printemps
j'ai 20 ans
toutes ces images d'antan
ont fui à jamais pourtant
de ces notes sans couleur
persiste une saveur
la prison des maux
.

nohope@tiscali.fr